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Geneviève
Rouanes
Carnet de voyage au Pérou |
Ce carnet a été réalisé au
jour le jour avec de nombreux "tiroirs" (collages à déplier). Ce n'est
qu'un reflet de ce que j'ai vécu, car c'est au fond de mon âme que le
Pérou restera gravé à tout jamais.
J'avais pourtant vu de nombreux reportages, lu des récits de voyage, des témoignages de personnes ayant vécu au Pérou, lu les romanciers les plus célèbres du Pérou, mais tout ce que j'aurais pu imaginer était très éloigné de la réalité du Pérou. Il faut venir pour voir ce Pacifique et ses vagues surprenantes, ces immensités désertiques, ces montagnes et volcans enneigés se perdant dans le ciel, ces gens souriants et si discrets, ces enfants aux grands yeux sombres qui mènent une vie si rude et sans commodités et il faut admirer les couleurs et la diversité des costumes des gens de la campagne et leur artisanat pour comprendre et aimer ce pays. La géographie si particulière du Pérou est telle que les groupes éthniques ont gardé leurs particularités, leur langue, leurs coutumes, et ce, depuis des millénaires et qu'ils les perpétuent avec ténacité et ferveur. Les envahisseurs espagnols ont voulu tout anéantir, leurs dieux, leurs idoles, leur faire renier leur foi, mais le passé est toujours présent : la vierge catholique qu'on a voulu leur imposer ressemble étrangement à Pachamama, la déesse terre, celle qui apporte la vie. Et la fête du solstice d'hiver à laquelle nous avons pu assister, fêtant Inti le soleil n'était pas seulement une animation pour touristes au vu de la foule innombrable venue à pied de Cuzco pour se répandre sur les collines environnantes du site de Sachsahuaman. Nous pouvons admirer ce peuple qui vénère ses montagnes (les Apu), les rochers et les cavernes (les huaca), car peu de pays peuvent se vanter d'être aussi près de la nature et autant la respecter. Nous avons vraiment des leçons d'écologie à recevoir d'eux. Admirons aussi ce qu'ils nous ont laissé et qui n'a pas été détruit par les envahisseurs, ces glyphes mystérieux laissés sur le sol de Nazca, ces murs aux pierres ajustées si adroitement qu'ils demeurent après tant de séismes, ces villes nichées dans la montagne, comme le Machu Picchu aux maisons dont seul le toit de chaume manque et qu'un rien pourrait faire revivre. |
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